Réponse zététique à Hassen Occident : les races humaines
existent-elles ?
Sommaire
Pour ceux qui veulent approfondir la
question, quelques indications bibliographiques :
I] Ce que la génétique nous apprend sur
les "races"
2)
L'argument de la distance génétique (Fst) de Cavalli Sforza en 1994
3)
L'étude de 2006 de Guido Barbujani et Elise Belle: les frontières génomiques
11)
La pertinence du concept de race
12)
Pourquoi des biologistes utilisent encore le concept de races, même
aujourd'hui?
Sur
sa chaine youtube, "Hassen Occident" affirme que les races humaines
existent, et que c'est la science qui le dit.
Comme
on va le voir, ce n'est pas du tout ce qu'affirme la science.
Notons
tout d'abord les points positifs dans la démarche d'Hassen : Il a suivie en
ligne les cours au Collège de France des paléontologues Michel Brunet et Jean
Jacques Hublin. Il lit des ouvrages de biologie et paléontologie, recommande la
lecture de l'ouvrage du biologiste Richard Dawkins "Le gène égoïste",
bref, il étudie la théorie de l'évolution, et n'est pas créationniste, ce qui
est rare dans le milieu dit "Dissident", nationaliste, etc.
Enfin,
il reconnait que la science a mis fin à la théorie de l'origine multirégionale
de l'homme moderne (Homo Sapiens).
Malgré
le fait que l'homme moderne à une origine commune africaine, et Hassen le
reconnait, il affirme cependant que cela ne remet pas en cause l'existence de
races humaines, qu'on a "jeté le bébé avec l'eau du bain".
Nous
allons donc voir dans une première partie ce que la science et plus
particulièrement la génétique nous apprend sur ce sujet, et dans une deuxième
partie nous allons répondre à des objections qui ont été faites par Hassen et
par certains de ses partisans, à notre première réponse. Cette première réponse
était la première partie de ce texte, et que nous remanions donc en intégrant une
deuxième partie, pour répondre aux objections qu'on a pu nous faire. Beaucoup
d'éléments de cette deuxième partie sont le fruit du travail que j'ai effectué,
dans le cadre d'une réponse commune avec les youtubeurs "Penseur Sauvage" et "Gigantoraptor", à la vidéo d'Hassen intitulé
"Réponse à
Aurélien Enthoven : l'existence des races humaines du point de vue scientifique", et qui a donné lieu à cette
réponse écrite de notre part :
https://docs.google.com/document/d/17cIvCJFpgUpZm-xHodsJcGqbq6eehkq_VHxcFi4XwhI
_
Conférence d’Evelyne Heyer (généticienne, professeur au Muséum national
d’Histoire naturelle) de mai 2017, intitulé "Des races et des Hommes : le
point de vue de la génétique" : https://www.youtube.com/watch?v=WQwzEKFdTL4
_
Evelyne Heyer (sous la direction de), Une
belle histoire de l'Homme, Flammarion, 2015.
_
Bertrand Jordan (biologiste moléculaire), L'Humanité
au pluriel - La génétique et la question des races, Le Seuil, 2008.
_
Stephen Jay Gould (paléontologue américain, professeur de géologie et d'histoire
des sciences à l'université Harvard), La
Mal-Mesure de l'homme, Odile Jacob, 2009.
_
Robert Thomas Boyd, Joan Silk, L'aventure
humaine : Des molécules à la culture, Editions de Boeck supérieur, 2003.
_
Luca Cavalli-Sforza (professeur de génétique à l'Université Stanford, aux
Etats-Unis), L'Aventure de l'espèce
humaine: De la génétique des populations à l'évolution culturelle, Odile
Jacob, 2011.
_
Jean Chaline (paléontologue et biologiste), Généalogie
et Génétique la Saga de l'Humanité Migrations Climats et Archéologie,
Ellipses Marketing, 2014.
_
Jean-Jacques Hublin (Dirige le département d'Évolution humaine à l'institut
d'anthropologie évolutive Max Planck de Leipzig), Quand d'autres hommes peuplaient la Terre : Nouveaux regards sur nos
origines, Flammarion, 2011.
_
Pascal Picq (paléoanthropologue au Collège de France), Premiers hommes, Flammarion, 2018.
_
On a pas 1 groupe sanguin pour chaque "Race".
_
Seul 1 à 2 % de l'ADN humain est différent du Chimpanzé.
_
On a seulement 1/1000 de différence d'ADN entre 2 humains : on est identique à
99,9 %.
_
98% de ces différences n'a aucun effet phénotypique.
_ Il n'y a que 5% de
différence génétique entre les populations humaines.
_
Chez les chimpanzés, la différence entre
sous-espèces de chimpanzés est de 25%! Chez les gorilles : 31 %.
_
La différence génétique entre
différentes races de chiens est d'environ 30 %. (Sachant que ces races de
chien est une sélection artificielle faite par l'homme à partir d'un ancêtre
commun loup).
_
Cette différence de 25 ou 30 % pourrai donc servir d'étalon, pour définir le
seuil à partir du quel on pourrait définir des races.
_ L'origine africaine de
l'homme moderne: Homo
Sapiens est sortie d'Afrique il y a environ 200 000 ans. Plus on s'éloigne de l'Afrique, moins on a de diversité génétique.
La distance géographique et la distance génétique est liée. C'est un gradient
continu. La diversité génétique décroit quand on s'éloigne d'Afrique. Le
séquençage du génome humain, achevé en 2003, a montré que toutes les
"lignées se branchent bien sur le rameau africain", affirme
Jean-Jacques Hublin. Avant de préciser que la biologie moléculaire conforte
aussi le mouvement migratoire: "Les chercheurs ont clairement montré que
plus les populations se trouvent géographiquement loin de l'Afrique et moins
elles ont de diversité génétique."
_
A l'échelle de la planète, la diversité est lié à la géographie. Deux raisons :
l'histoire de la colonisation de la planète, et les échanges de proches en
proches.
_
A l'échelle plus fine, on voit nettement l'influence de la culture. Les travaux
récents montrent que c'est la différence de culture qui entraine des
différences génétiques et pas l'inverse. Voir pour cela une autre vidéo
d'Evelyne Heyer, intitulé "Évolution et diversité génétique de notre
espèce : rôle de l’interaction entre culture et génétique" :
https://www.youtube.com/watch?v=eczFLQFgsQE
_
Les différences de couleurs de peau sont liés aux différences de latitude. 10
Gènes seulement dont la variation explique les différences de couleurs.
Conclusion :
_
Les populations humaines présentent trop peu de différence génétique entre
elles pour justifier de la notion de "race", mais à partir de ces
petites différences, on peut retracer les origines géographiques des individus.
_
La notion de "race" en ce qu'elle sous entend des boites assez
étanches n'est pas appropriée pour décrire la diversité génétique de notre
espèce dont l'histoire est faite de migrations.
_
Une très faible partie de notre diversité génétique est le résultat
d'adaptations aux environnements et expliquent les différences comme celle de
la couleur de peau.
_L'impact
de la culture sur la diversité génétique remet en cause l'essentialisation (qui
dit que le biologique contrôle le culturel).
_
C'est la valeur morale ou idéologique attribuée par certains à cette diversité
génétique que se fonde le racisme ou l'antiracisme.
Effectivement,
et c'est ma conclusion personnelle, la science est amorale (J'ai pas dit
immorale). Elle ne porte pas de jugement de valeur. Même si on avait trouvé des
différences génétiques fortes entre les populations, et que les races humaines
existent, la science le dirait bien sur. Mais faudrait-il pour autant être
raciste ? Ou antiraciste ? De même qu'on peut très bien croire en l'inexistence
des races, et être raciste. La science se contente de décrire la réalité. Elle
est amorale. C'est aux citoyens ensuite de porter des jugements moraux.
Hassen rappelle que (je résume son
argumentation): “Svante Pääbo, directeur de l'Institut Max Planck a réalisé le
séquençage de l' adn d'Homo Heidelbergensis. (https://www.nature.com/articles/nature12788).
Heidelbergensis est espèce éteinte du
genre Homo, qui aurait vécu en Europe au Pléistocène
moyen, entre environ 650 000 et 300 000 ans avant le présent.
Il y a les Heidelbergensis en Europe
(qui vont donner Néandertal) et Heidelbergensis en Afrique (qui vont donner
Homo Sapiens).
En 300 00 ans, apparaît deux
nouvelles espèces, qui ne sont pas en contact : sapiens et Néandertal.
Donc pourquoi notre espèce Homo
sapiens n'aurait-elle pas suivi la même voie en 300 000 ans?"
Selon Hassen, nous avons tous les
critères réunis pour parler de races humaines : le temps (300 000 ans),
l’isolement géographique, et l’introgression.
On peut contre-argumenter tout
simplement en affirmant que l’homogénéité génétique de notre espèce les Homos
sapiens provient du fait que :
a) Nous avons une colonisation récente de la planète
:
Les découvertes récentes d’ossements
humains (exemple celles faites par Jean Jacques Hublin, sur le site marocain de
Djebel Irhoud en 2017) montrent qu’effectivement Homo Sapiens “archaïques” à au
moins 300 000 ans. Mais sa sortie d’Afrique ne date seulement que de 190 000
ans. (Début 2018, une mâchoire découverte en Israël suggère que Homo sapiens a quitté l'Afrique et est
arrivé au Proche Orient entre 177 000 et 194 000 ans
Ensuite la colonisation de
l’Australie ne date que d’environ 50 000 ans, la colonisation de l’Europe il y
a 40 000 ans. Et celle de l’Amérique il y a 20 000 ans. On est donc très loin
de 300 000 ans d’isolement géographique…
La densité de population des Homos
Sapiens et ses techniques de voyages ont très vite radicalement surpassés ceux
d’Homo Erectus et Heidelbergensis.
Les populations n'ont pas eu le temps
de se différencier fortement depuis cette sortie d'Afrique.
b) Le goulet d’étranglement : L’uniformité humaine vient également
du fait que la population a été réduite à un petit nombre, elle a frisé
l'extinction, mais elle s'en est tiré de justesse. On a la preuve - par les
dernières études génétiques - qu'il y a eu, voilà quelque 70 000 ans, un
terrible goulet d'étranglement qui a réduit la population à 15 000 individus,
dû à un "hiver volcanique" de six années, suivi d'une période
glaciaire de mille ans.
(Ca serait d’ailleurs une des causes
de l’extinction de Néandertal. Sa lignée se serait éteinte progressivement, ses
dernières traces datant d'entre -40 000 ans et -28 000.)
c) Notre homogénéité est renforcée
par des migrations de proche en
proche entre les populations. Voilà ce que ca donne en dessin, pour
comprendre le concept:
(Capture
d’écran d’un extrait vidéo du Youtubeur "Esprit Critique" sur sa vidéo sur les Races)
d) Les migrations récentes
(colonisation de l'Amérique, la traite des esclaves) ont entraînées de nouveaux
métissages entre populations qui étaient génétiquement éloignées.
Bref, les flux génétiques n'étaient
pas coupés. Il n’y a pas eu d’isolement géographique fort pendant 300 000 ans
pour les homos Sapiens. Il n’y a jamais eu de démarcation nette suffisamment
longue entre les différents peuples pour que l’on puisse parler de sous-espèce
ou de début de spéciation.
Pour la coupure des flux génétiques, Hassen a
comme réponse :
Hassen affirme (je résume) : “Les
études des distances génétiques (déduite des différences de fréquence
allélique) faite par Cavalli-Sforza en
1994 montrerait une grande séparation entre les populations africaines et le
reste de l'humanité. Si il y a eu des échanges de flux génétiques continus et
métissages constant, comment Cavalli-Sforza aurait-il pu faire cette
distinction ? Donc il n’y a pas eu de flux entre populations.”
Rappelons à Hassen que c’est pas
parce qu’il y a des flux entre populations, qu’ on ne peut pas voir de
subdivision entre elles.
A partir des années 2000, les
généticiens ont pu enfin explorer le génome humain entier (pas seulement l’adn
mitochondrial). Le résultat est que le génome d’un individu est identique à
99,9% à celui de n’importe quel autre individu sur la planète.
La
majorité de la diversité génétique n’a rien à voir avec les origines
géographiques.
C’est
sur une infime partie du génome humain que les généticiens trouvent un lien
avec la géographie.
http://www.guidobarbujani.it/images/Publications/pr-466-file_it-Human-Heredity-61.pdf
Selon Hassen, l’étude de Guido
Barbujani montre (je résume): “qu’il y a eu des barrières, des séparations
génétiques significatives. (On remarque qu'elles correspondent à des barrières
naturelles géographiques). Cela est basé sur l'étude de 377 gènes non codants.
Gènes ne subissant pas de pression sélective. (La seule façon qu'ont ces gènes
d'être modifiés, c'est si il y a un contact, un échange de flux. Si pas de
contact, ces gènes vont muter de façon constante dans le temps : ce qu’on nomme
la dérive génétique.)”
Ce ne sont pas des barrières au sens
strict. Ce sont des zones du monde où les changements de fréquences génétiques
sont plus forts que ceux attendus simplement par la distance géographique.
Schématiquement, traverser 500 km d'Himalaya est plus compliqué que parcourir
500 km de steppes, donc les 500 km d’Himalaya limitent plus les échanges et
entraînent plus de différences génétiques entre deux populations que 500km de
steppes. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu d’échanges génétiques des
deux côtés des barrières.
Depuis les années 2000, on assiste
effectivement à une nouvelle méthode d’analyse, la méthode dite des “clusters”
(“structure”). On cherche à faire des groupes de similarité génétique. On
essaye de regrouper les individus qui se ressemble génétiquement dans un même
groupe, de telle sorte qu’il soit le plus différent possible d’un groupe à
l’autre. On oublie l’origine géographique des individus. On regarde que leurs
données génétiques. On construit ensuite un algorithme qui va essayer de
constituer des groupes les plus pertinents possibles à partir des données
génétiques. Voir le schéma ci-dessous.
K est le nombre de groupe qu’on
souhaite avoir à partir de toutes les données génétiques.
Chaque individu est un trait
vertical.
(Genetic Structure of Human
Populations, Noah A. Rosenberg, revue Science,
20 décembre 2002)
Si on prend k=5, ca donne les 5
continents. Cette méthode a été reprise par beaucoup de penseurs
d’extrême-droite pour affirmer que la science affirmait l’existence des races.
Or cette méthode est juste une méthode statistique. On peut définir le nombre
de groupe qu’on veut (K).
Quand on spécifie K=4 groupes pour un
échantillon d’humains d’un peu partout, on trouve des groupes africain,
européen, asiatique et amérindien. Mais si on spécifie K=5 groupes pour le
Proche-Orient, on sépare les bédouins des druzes etc. Si on zoom sur un groupe,
exemple k=5, sur l’Eurasie, on peut faire de nouveau une analyse de clusters,
on va trouver des groupes à l’intérieur de ces groupes, etc :
Si la notion de « races » inclut la
différence entre palestiniens, druzes et bédouins, je ne suis pas sur que ça
soit une notion très utile. On peut subdiviser à l’infini.
Ce que l’on trouve, c’est une
variation continue liée à la géographie. C’est ce que l’on attend en l’absence
de races.
Si l’on a un gradient de couleur du
bleu au rouge en passant par le violet, si l’on prend que les deux extrêmes,
une population bleu et une rouge, on verra deux populations clairement
différentes, alors que dans la réalité on a un gradient, un continuum.
Si la génétique peut définir des
groupes sur la base d’un certain nombre de marqueurs, on voit bien que ces
groupes ont des limites floues, qu’il y a presque autant de diversité à
l’intérieur d’un groupe, qu’entre la moyenne de deux groupes
(sources :
https://www.youtube.com/watch?v=WQwzEKFdTL4&t=417s
http://toutsepassecommesi.cafe-sciences.org/2012/03/16/races-and-genetique-cest-reparti/)
Selon Hassen, dire que “Les
différences génétiques sont quasiment aussi importante entre deux individus
vivant à proximité, qu’entre deux individus vivants aux antipodes” serait faux
scientifiquement.
Dire qu’un breton a quasiment autant
de différence génétique avec son voisin breton, qu’avec un papou, est faux.
Pourquoi cela ?
Hassen dit qu’affirmer “qu'un blanc
européen est possible qu'il soit plus proche d'un africain que d'un autre
blanc, est faux, car un africain n'a pas d'adn néandertalien.”
Il faut déjà remarquer que le
phénomène d’introgression, d’évolution réticulée, est une synthèse développée
par Erik Trinkauss, Fred Smith et Günter Bräuer.
Selon ces scientifiques, les
migrations depuis 2 millions d'années ont été régulières et progressives dans
le temps. De plus, ces mouvements de populations se sont également réalisés
d'une région à une autre : de l'Asie vers l'Europe par exemple.
Cela sous-entend donc un mixage
génétique permanent qui empêche l'apparition d'espèces différentes.
En ce qui concerne l’absence de gène
néandertalien chez les Africains, déjà on peut noter que c’est pas totalement
vrais, car l'apport des Néandertaliens a également été retrouvé, épisodiquement
mais significativement, chez les Maasaï, un peuple est-africain.(source :J.D.
Wall, Yang, M.A., Jay, F., Kim, S.K., Durand, E.Y. et Stevison,
L.S., « Higher Levels of Neanderthal Ancestry in East Asians than in Europeans », Genetics, vol. 194, no 1, 2013, p.
199–209).
Mais admettons, on va quand même voir
que l’argument d’Hassen est faux. Passons pour cela à l’argument suivant venant
d’un commentaire d’un pro-Hassen :
Quand on parle de 99,9% de génome
identique, on parle de l’ADN complet. Sur environ 3 milliards de paires de
nucléotides, on a donc 3 millions de paires différents entre chaque individus.
On a réussi à trouver et décoder le
génome complet d’un Néandertalien (dernier en date : Néandertal de l’Altaï en
2016). Le résultat récent est qu’Homo Sapiens à un apport de gène néandertalien
de 2 %.
Mais
on va voir que cela n’est pas contradictoire avec le fait que le génome entre
chaque individu est identique en moyenne de 99,9%.
En
effet, on reçoit 2% de notre génome de Néandertal, mais le génome de Néandertal
est identique à du génome Sapiens à 99,7%.
(Green R.E. and al. 2010. A draft
Sequence of the Néandertal Genome. Science, 328, pp. 710-722 http://science.sciencemag.org/content/328/5979/710.full
https://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/prehistoire-etait-neanderthal-1334/page/6/
)
Nous
avons donc 0,3 % de différences entre le génome d'Homo sapiens moderne et celui
de Néandertal.
Par exemple, si le génome = 100 000,
on a reçu 2 000 de Néandertal, mais ces 2000 sont identiques à 99,7% de Sapiens.
Ce qui fait qu’ on a reçu 6 SNP/nucléotides Néandertaliens sur les 100 000
regardés. Si on ne tient pas compte de la partie Néandertalienne, il y a 100
différences entre deux humains sur les 100 000
en moyenne et si l’on compare quelqu’un qui a reçu du Néandertal et un
autre qui n’en a pas reçu, cela augmente la différence à 106, soit 106/100000 =
1,06 pour mille à comparer à 1 pour mille... On passe d’identique à 99,9% à
identique à 99,894%.
(lire 0,3 % au lieu de 0,2% sur ce
schéma)
On a effectivement 99,9% en commun
entre deux individus, soit 0,1% de différences.
Mais c’est à l’intérieur de ces 0,1 %
que l’on va pouvoir déterminer les différences entre populations de différents
continents.
Dans ces 0,1% : 5% sont du à des
différences entre populations de différents continents (le fameux Fst de Cavalli
Sforza). Dit autrement: sur 3 millions de différences entre deux individus, 150
000 sont dues au fait que deux individus sont de différents continents.
Voir la réponse de l’argument
précédent.
Notons pour information qu'il y a
plus de diversité en Afrique et donc en moyenne plus de différences entre des
africains qu’entre (en moyenne) un africain et un européen. Ainsi par exemple
en Afrique les populations comme les Pygmées sont assez différentes des autres
populations africaines. Les populations dont sont issues les européens sont des
populations africaines non pygmées, donc
il y a moins de différence entre européens et africains.
(Capture
d’écran extrait de la vidéo conférence Evelyne Heyer)
Et pourtant si, cet argument de
comparaison avec les chiens et les chimpanzés est valide.
Quel était cet argument que j'utilise
dans ma première partie. Le voici :
“_
Chez les chimpanzés, la différence entre sous-espèces de chimpanzés est de 25%.
_
La différence génétique entre différentes races de chiens est d'environ 30 %.
_
Cette différence de 25 ou 30 % pourrai donc servir d'étalon, pour définir le
seuil à partir duquel on pourrait définir des races.”
a) Prenons le cas du chien : Les chiens sont l’exemple d’une
espèce dans laquelle il y a clairement des races (créées par l’Homme), avec des
comportements différents, des aspects et des caractères différents et bien
marqués. Chez les chiens, vous déterminez la race extrêmement facilement, à
partir de quatre ou cinq marqueurs. On peut donc dire qu’il y a réellement des
races à l’intérieur de cette espèce. Il y a une différenciation génétique en
groupes qui est vraiment beaucoup plus marquée que dans l'espèce humaine. C’est
une question de degré. Dans l’espèce humaine, il faut regarder quelques
centaines de marqueurs bien choisis ou 500 000 marqueurs tout venant, et faire
travailler des programmes sophistiqués pour arriver à retrouver la trace de vos
ancêtres dans votre ADN. Dans le cas du chien, vous faites cinq sites polymorphiques
et vous savez si c’est l’ADN qui vient d’un chiwawa ou d’un labrador. Ceci est
dû au fait que les races canines sont très homogènes et très différenciées les
unes des autres.
(http://www.laviedesidees.fr/Interpreter-la-diversite-humaine.html)
b) Prenons le cas du chimpanzé:
Entre deux groupes humains même très
éloignés sur la planète, il y a finalement moins de différence génétique
qu'entre deux populations de chimpanzés vivant sur le même continent!
"Il
y a une quantité inhabituellement élevée d'uniformité génétique dans l'espèce
humaine en dépit des apparences. Si vous prenez du sang, et que vous comparez
les molécules de protéine, ou si vous séquencez des gènes, vous trouverez qu'il
y a moins de différence entre deux humains qu'entre deux chimpanzés d'Afrique.
On peut expliquer cette uniformité humaine en devinant que nos ancêtres, et pas
ceux des chimpanzés, sont passés par un goulet d'étranglement génétique il n'y
a pas très longtemps. La population était réduite à un petit nombre, elle a
frisé l'extinction, mais elle s'en est tiré de justesse. On a la preuve qu'il y
a eu, voilà quelque 70 000 and, un terrible goulet d'étranglement qui a réduit
la population à 15000 individus, dû à un "hiver volcanique" de six
années, suivi d'une période glaciaire de mille ans.
Comme
les enfants de Noé dans le mythe, nous descendons tous de cette petite
population, et c'est pourquoi nous sommes aussi génétiquement uniformes. Des
preuves d'une uniformité génétique encore plus grande laissent penser que les
guépards sont passés plus récemment par un goulet d'étranglement encore plus
étroit, vers la fin de la dernière période glaciaire.
La
mixité génétique dans l'espèce humaine est tellement importante que si vous
avez besoin d'un don d'organe ( un rein par exemple) vous avez autant de chance
de trouver un donneur compatible dans votre voisinage qu'à Dakar au
Sénégal." (Richard Dawkins, Il était
une fois nos ancêtres, Pluriel, 2011, pages 487-488-489.)
L’homme partage 98% de son matériel
génétique codant avec le chimpanzé.
L’Homme possède bel et bien des gènes
en commun avec le chimpanzé, à hauteur de 98%. Rien d’étonnant à cela… L’Homme
et le chimpanzé ont un ancêtre commun, vieux de sept ou huit millions d’années,
et nous possédons des points communs avec le chimpanzé, comme avec beaucoup
d’autres êtres vivants : des cellules toutes composées d’une membrane, d’un
noyau, qui ont les même fonctions biologiques. Mais ce chiffre de 98% reste à
relativiser.
Ces ressemblances ne portent en fait
que sur nos gènes « codants », c’est à dire des gènes qui portent sur
l’expression directe de protéines, que ne comptent que pour 1,5% de notre ADN.
Le reste de notre ADN, dit ADN non-codant a un rôle beaucoup plus complexe, il
peut par exemple réguler l’activité de nos gènes, mais reste pour une majeur
partie encore totalement inconnu. Nous n’avons donc en commun que 98% de 1,5%
de notre ADN avec le chimpanzé.
En revanche, je partage beaucoup plus
d’ADN en commun avec mon frère ! D’ailleurs tous les Hommes ont un grand
pourcentage d’ADN en commun, environ 99 ,9% ! Chaque individu possède environ 3
millions de bases d’ADN, sur un total de 3 milliards, qui diffèrent d’avec une
personne d’une autre famille. Soit 0,1% de différence… Ce qui reste une moyenne
: le chiffre peut-être un peu plus faible entre deux frères ou plus élevé entre
un Breton ou un Papou de Nouvelle-Guinée par exemple.
Comme l’écrit Richard Dawkins (Il était une fois nos ancêtres, Pluriel,
2011, pages 487-489) “Certains verront peut être une inadéquation entre les
preuves issues de la génétique biochimique et leur expérience de tous les
jours. Contrairement aux guépards, nous n'avons pas l'air uniformes. Il semble
qu'il y ait des différences spectaculaires entre les Norvégiens, les Japonais
et les Zoulous. Avec la meilleure volonté du monde, il est intuitivement
difficile de croire la vérité pure et simple : qu'ils sont "vraiment"
plus pareils entre eux que trois chimpanzés qui, à nos yeux, se ressemblent
beaucoup plus.
Il est indéniable que si vous mesurez
le total des variations dans l'espèce humaine, et que vous les répartissez
ensuite en un composant interracial et un composant intra-racial, le composant
interracial constitue une très faible proportion du total. La plupart des
variations entre les humains peuvent se trouver aussi bien dans les races que
d'une race à l'autre. Seul un petit mélange de variations supplémentaires
distinguent les races les unes des autres.”
Richard Dawkins ajoute cependant
après :
“Si faible que puisse être la
proportion raciale dans le total des variations, si ces caractères raciaux sont
fortement corrélés avec d'autres, ils sont par définition informatifs, et ont
donc une signification taxinomique.”
c) Parlons donc de ces différences
engendrés par les variations/mutations:
Il faut savoir que, dans le génome
humain, seules 1,5 % des lettres codent pour les protéines produites par
l'organisme. Toutes les mutations situées à ces endroits sont donc susceptibles
de changer la composition chimique ou la structure des protéines. C'est ainsi
que les mutations influencent parfois, de façon non pathologique, la diversité
anatomique, morphologique, ou physiologique de notre espèce, mais elles peuvent
aussi entraîner certaines maladies génétiques comme le diabète de type I ou la
mucoviscidose.
Qu'en est-il des mutations présentes
dans les 98,5 % restants du génome ?
Bien qu'elles modifient parfois, de
façon complexe, la quantité de protéines produites avec des conséquences
importantes sur l'organisme, la grande majorité des mutations différenciant
deux individus n'a pas d'effet connu sur l'organisme, voire pas d'effet du tout
!
DES MUTATIONS VISIBLES…
La mutation d'une seule lettre de
l'ADN est-elle responsable de variations biologiques visibles à l'œil nu ? Les
cas connus sont très rares. Citons la couleur et la texture du cérumen (la cire
des oreilles). À un endroit précis d'un gène nommé ABCC11, une seule mutation
de la séquence d'ADN (un G remplacé par un A) modifié une protéine composant le
cérumen. Si vous êtes porteur d'un G, votre cérumen sera de texture humide et
de couleur miel, sinon, de texture sèche et de couleur grise… sans avantage ni
désavantage particulier quant à l'ouïe ou la résistance aux infections.
Certaines différences visibles entre individus sont déterminées de façon plus
complexe, par plusieurs mutations dans plusieurs gènes. Ainsi, au moins six
gènes et de nombreuses mutations expliquent à peine 40 % des variations de couleurs
de peau, qui sont entre autres fortement influencées par le bronzage ou encore
l'alimentation. De même, plus de quatre-vingts mutations à l'intérieur de dix
gènes peuvent, grâce à des combinaisons différentes, expliquer environ trois
quart des différences de couleur des yeux. Les chercheurs sont toujours à la
poursuite du quart manquant, et la difficulté réside avant tout dans la mesure
de la couleur des yeux, variable avec l'âge de surcroît !
… ET D'AUTRES NON
Mais certaines mutations génétiques
entraînent des différences que seules des analyses physico-chimiques plus
poussées parviennent à détecter. Pensez aux groupes sanguins (A, B, O ou AB) :
impossible de savoir au premier coup d'œil si un individu est du même groupe
que vous, il faut en passer par une analyse des protéines du sang. Ces
différences sont majoritairement dues à trois mutations dans un gène, ABO. Bien
qu'invisibles, ces groupes sanguins ont une importance cruciale lors de
transfusions sanguines ou de greffes d'organes.
De même, pourquoi le lait
provoque-t-il des ballonnements ou des diarrhées chez certains ? Cela
s'explique parce que certaines mutations entraînent l'arrêt, chez l'adulte, de
la production de lactase, la protéine chargée de digérer le lactose (le
principal sucre du lait), que seul un test permet de déterminer. Attention, mal
digérer le lait est parfois imputable à des allergies à certaines protéines du
lait, allergies qui ne sont pas forcément dues à des mutations de l'ADN. Cet
exemple montre bien que les mutations génétiques ne déterminent pas toutes les
différences biologiques visibles ou invisibles, pathologiques ou non, loin de
là. En définitive, parmi toutes les mutations de l'ADN au cœur de la diversité
génétique humaine, seule une poignée est connue pour induire des différences
visibles ou testables entre individus. Il n'y a donc souvent aucun lien entre
diversité génétique et diversité d'apparence, contrairement à beaucoup d'idées
reçues.
(Une
belle Histoire de l’Homme, sous la direction d’Evelyne Heyer, Flammarion, 2015,
pages 51-52)
d) Voici les Problèmes si on prends
des différences phénotypiques pour classer les groupes humains :
Les schémas de classification basés
sur différents caractères conduisent à des groupements radicalement différents
et l'inclusion d'individus dans une seule catégorie est souvent arbitraire.
Ensuite, les schémas de classification ne sont pas très informatifs. La
différence moyenne entre les groupes d'individus vivant dans différentes
parties du monde est bien plus faible que les différences parmi les individus
dans chaque groupe.
Les schémas de classification raciale
basés sur différents ensembles de caractères ne donnent pas les mêmes
groupements pour tous les caractères. Par exemple, un schéma de classification
basé sur la capacité à digérer le lactose donnerait des groupements très
différents de celui qui est basé sur la résistance au paludisme. Une
classification basée sur la couleur de la peau produirait des groupements
différents de ceux basés sur la stature. Ce problème ne peut pas être résolu en
utilisant de nombreux caractères différents en même temps. Comme le démontre la
figure 16.22, les arbres basés sur un grand nombre de gènes et ceux basés sur
un grand nombre de caractères morphologiques organisent les groupes locaux de
manières très différentes. Les arbres basés sur les caractères génétiques
rassemblent les populations aborigènes d'Australie et de Nouvelle-Guinée avec
celles d'Asie du Sud-Est, alors que les arbres basés sur les traits
morphologiques groupent les aborigènes avec les pygmées et les !Kung d'Afrique.
Notons également que l'arbre génétique suggère que les populations du nord de
la Chine sont plus similaires à celles d'Europe qu'à celles d'Asie du Sud-Est :
(L'aventure humaine : Des molécules à la
culture, de Robert Thomas Boyd, Joan Silk, Editions De Boeck supérieur,
2003, page 459.)
C’est effectivement un mauvais
argument que commettent certains antiracistes. Il y a des variant génétiques
que l’on ne retrouve que dans une population. Par exemple les formes de gènes
qui permettent l’adaptation à l’altitude au Tibet, ou certains variant
génétiques impliqués dans la couleur de peau, etc.
On va le répéter encore une fois, la
science ne nie pas qu’il y a des diversités entre populations. C’est juste que
le concept de race n’est pas un concept opératoire pour décrire cette
diversité.
Pas de problème, cela rejoint notre
argument précédent sur l'existence des diversités entre populations.
La révélation du polymorphisme
génétique des populations humaines, de l'étendue de la diversité génétique au
sein même de chaque population, a progressivement conduit à douter de la
possibilité d'établir un système descriptif formé de catégories bien limitées
où toutes les populations humaines trouveraient leur place, et cela d'autant
plus qu'on utiliserait des caractères distinctifs nombreux.
Certes, Il existe des diversités
humaines, mais le concept de races n'est pas opératoire.
Le concept de race est infondé du point de vue
génétique, car il suppose une classification arbitraire des êtres humains. Tout
au plus peut-on parler de fréquence de certains allèles dans une zone géographique
donnée.
C’est pourquoi, après la Seconde
Guerre mondiale, petit à petit la génétique a conduit à abandonner la notion de
races, en montrant l'unité génétique de tous les êtres humains, même s'il
existe des nuances et des différences. Cet abandon dans le langage scientifique
a créé un vide, et le mot "ethnie" lui a été substitué. Cependant, un
caractère ethnique est essentiellement culturel : il peut s'agir de la langue,
des croyances ou des coutumes. Aussi, pour désigner des groupes humains partageant
des ancêtres communs, les scientifiques préfèrent parler de populations, ou
parfois de dèmes (du grec dêmos,
"territoire", "population", "peuple").
Par
rapport à la question des ascendances ou des « races », on peut premièrement se
poser la question : "est-ce qu’il y a des endroits où il y a toujours une
certaine base dans l’ADN d’un Européen et une autre dans celui de quelqu’un
d’origine africaine ? ». La réponse est "non". Il n’y a pas d’allèle
qui soit spécifique d’une population donnée à 100% (On parle
"d’allèle" car il y a un point dans l’ADN qui peut exister sous au moins
deux formes : deux "allèles"). Cela, bien sûr, si on regarde un
nombre d’individus suffisant, car si on regarde dix personnes, il y a certains
allèles qui ne seront pas représentés dans une population et seront représentés
dans une autre. Mais si on regarde un nombre suffisant de personnes, on
retrouve presque toute la diversité humaine dans n’importe quelle population.
Par contre, ce qu’on voit, c’est que les fréquences des deux allèles varient
parfois selon les populations.
Si
vous considérez un point donné dans l’ADN qui est polymorphique, et que vous
regardez une population ‘bretonne’, vous allez par exemple trouver à peu près
aussi souvent un allèle que l’autre : soit 50% A et 50% G. Si vous regardez une
tribu papoue de Papouasie orientale, vous trouverez encore les deux allèles
mais vous trouverez peut-être 20% de l’un et 80% de l’autre. Ceci est vrai pour
une partie des points variables, pour à peu près 10% d’entre eux — enfin, c’est
une question de degré. En tout cas, il y a une petite partie des points
variables pour lesquels la répartition des deux variants diffère selon la
population. Bien entendu, regarder un variant ne vous suffit pas pour rattacher
une personne à une population. Mais si vous trouvez un moyen de choisir ceux
qui sont les plus variables dans une population et d’en regarder 1000 ou 2000 à
la fois, vous allez pouvoir à ce moment-là — avec une assez bonne probabilité —
dire : "cet ADN là provient de quelqu’un qui a des ancêtres européens"
ou bien "cet ADN là provient de quelqu’un qui a des ancêtres
africains".
C'est
de moins en moins le cas, et de plus en plus rares depuis les années 1990,
suite à tout ce que nous avons argumenté précédemment.
Remarquons
qu'un des pères fondateurs de la génétique des populations, Theodosius
Dobzhansky, s’est élevé dès les années 1950 contre ce qu’il considérait comme
l’entreprise tyrannique des sciences sociales, en particulier de
l’anthropologie culturelle américaine : la négation de l’existence de races
humaines. Dès 1950, de nombreux généticiens évolutionnistes se sont mobilisés
aux côtés des anthropologues physiques pour contester la prétention de l’UNESCO
à délégitimer la notion de race. La fronde a été si forte que l’institution
internationale a dû permettre à ces contestataires de publier sous son égide un
démenti à sa première « déclaration sur la race » où ils nuançaient fortement
la thèse selon laquelle la race n’était qu’une construction sociale. Or les
contestataires n’appartenaient pas tous, loin de là, au camp des
crypto-racistes bien décidés à fournir des armes aux ségrégationnistes
américains ou sud-africains. Au contraire, derrière Dobzhansky, ils clamaient à
la fois la nécessité de lutter contre le racisme et celle de maintenir la race
comme catégorie d’analyse du vivant humain. Ils ont à la fois contesté la
validité des entreprises défendant l’idée d’une inégale intelligence des races
(The Bell Curve, 1994) et soutenu des programmes de
recherche fondés sur l’idée de collecter des patrimoines génétiques de
populations « pures » comme l’Human Genome Diversity Project (HGDP)
conçu par Luigi Luca Cavalli-Sforza.
Autrement
dit, la race est bien restée une catégorie biologique, parce qu’elle a continué
à être utilisée par les biologistes. Elle est donc à la fois, en même temps, de
manière inextricable, biologique et sociale – et son utilisation en biologie
est loin d’être réductible au racisme : au contraire, à l’image de Dobzhansky,
la majorité des chercheurs en biologie humaine qui l’utilisent professent des
convictions antiracistes.